Etudes littéraires Vs. Photographe de mariage
Aujourd'hui, je publie un article un peu spécial. Pas de reportage mariage, ni de séance couple toute mignonne. Juste un peu de moi, des clichés et des histoires; sur le ton de l'humour parce que mon "avant" n'est pas sans blessure, que je me suis ramassée de nombreuses fois, qu'il vaux mieux regarder tout ça en souriant. Avant, j'étais persuadée d'être faite pour la littérature, les horaires fixes, la vie dans un bureau parisien a coté d'un parc, près de Montparnasse. Il m'a fallu un putain d'électrochoc pour comprendre que c'était clairement l'inverse auquel j'aspirais. On m'avait calé dans un moule : DUT, Licence, Master 1 & Master 2. Parcours classique.
On m'a mis des bâtons dans les roues, mes dissertations de sept pages étaient à l'encontre de ce qu'attendait les professeurs. Je me suis pris des tôles, des grosses tôles pendant mes études de Lettres modernes, je comprenais pas ces profs qui t'enfonçaient au lieu de trouver le bon en toi; ça n'a pas été facile. J'étais à ma place mais sans être comprise. J'ai failli arrêter. J'ai hurlé contre ce système scolaire français, contre les administratifs. Malgré ces "incidents", j'était heureuse. Heureuse de lire des livres toutes la journée, heureuse d'écrire des pages et des pages entières, heureuse de ces rencontres qui ont marqué ma vie (Emilie, Zrinka, Priscillia, Emeline, oui oui, c'est bien de vous que je parle!). Avant, j'étais dans un moule, et finalement pas si à ma place que ça. Maintenant, je fais ce que j'aime, et je pense avoir trouvé ma place.
• Avant je courais les salons du livre, en tant que professionnelle, c'était THE rdv important à ne pas louper. Maintenant, je cours les salons du Mariage.
• Avant, je bossais sur le droit du livre et les contrats des auteurs. Maintenant, j'ai appris à rédiger un contrat de photographe de mariage sur le bout des doigts.
• Avant, je planchais 10h sur une dissertation à trouver les moindres subtilités au texte de Kafka, Zola & Hugo. Maintenant, je passe 10h derrière mon boitier à trouver le meilleur angle pour mettre en valeur la belle mère de la mariée.
• Avant, j'étais stressée par les partiels, la soutenance de mes mémoires et rapport de stage. Maintenant, je suis stressée le vendredi soir, avant les mariages, lorsque je vérifie mon matos.
• Avant, je faisais des stages dans de grosses boites (Larousse éditions, pour ne citer qu'eux). Maintenant, je fais des stages avec des grosses pointures de la photographie de mariage (Michael Ferire & Beatrice de Guiné, pour ne citer qu'eux.)
• Avant, je lisais Livre Hebdo. Maintenant, je lis le Weeding Magazine.
• Avant, je travaillais main dans la main avec la traductrice, le correcteur, le maquettiste, les graphistes et l'imprimeur. Maintenant je collabore avec des weeding planeurs, des fleuristes, des vidéastes, des make up artist et des créatrices de robes de mariées.
• Avant, j'ai passé un été entier sur mon ordinateur pour écrire mon mémoire de fin d'études (autrement dit : "les blogs culinaires influencent-ils les livres de cuisine actuels?" oui rappelez-vous, j'aime la bouffe!). Aujourd'hui, je passe mes étés entiers à éditer mes reportages mariages en me demandant si mon style tire plus vers le "moody" ou le "fine art" ? (haha big up à ma copine photographe Adeline!)
• Avant, j'avais des cours d'épistémologie, d'histoire du livre, de sociologie, et de littérature de XXème siècle. Maintenant, je fais des formations sur le business, le marketing digital et le personnal branding.
• Avant, j'allais au boulot la boule au ventre. Maintenant, je me lève avec un sourire sur les lèvres.
Tout ça pour dire que M**de, si vous avez des rêves, même bien enfouis sous votre carapace, suivez les, ne lâchez rie, n'abandonnez pas. Ne laissez personne, ni vos parents, ni la société vous dire que ce n'est pas fait pour vous, que ce n'est pas un "vrai" métier, que votre situation sera trop "précaire". C'est pas facile tous les jours, mais le jeu en vaux la chandelle ! Big up à tous ces entrepreneurs, à toutes ces femmes entrepreneurs qui ont croisées ma route et qui ont eu le courage de quitter un boulot "stable" pour monter leur boite et vivre leurs rêves !